Des contributions sur le rôle que les hiérarchies et les stratifications jouent dans les rapports sociaux contemporains dans cet ensemble régional unique au monde que constituent les archipels des Comores, des Mascareignes et des Seychelles avec la grande île de Madagascar.
Madagascar connaît bien une émigration d'élites originale et accueille des migrants certes peu nombreux. A l'échelle nationale, se développent de nouveaux fronts de pionniers attirés par les cultures exportatrices (crevettes, litchis) ou les gisements de pierres précieuses qui créent des mobilités intenses et des recompositions spatiales, tout en impliquant des acteurs migrants étrangers. Les migrations permanentes ou saisonnières sont également très nombreuses et contribuent à redessiner la répartition ethnique du peuplement.
Héritiers du premier historien de Madagascar, Raombana (mort en 1855), les érudits malgaches de l'époque coloniale le sont de manière indéniable. Comme lui, ils ont été formés par les missionnaires anglo-saxons de la LMS (London Missionary Society), avant de participer à la construction intellectuelle de la communauté nationale, à travers un travail sur les spécificités de la culture malgache, dans toutes ses composantes, et du passé de l'ïle. Il s'agissait alors de répondre au défi de la colonisation. L'Académie malgache, fondée en 1902 par Gallieni, entendait contrebalancer l'influence anglaise et rallier progressivement les figures les plus éminentes de ce courant savant. De fait, les Malgaches investirent peu à peu l'institution au point d'en prendre les rennes avant l'indépendance. Cependant, c'est au sein de réseaux protestants et nationalistes actifs, que s'est développé l'essentiel de l'érudition malgache. Peu après la Seconde Guerre mondiale, émerge un savoir plus spécialisé qui annonce la professionnalisation des sciences humaines, effective à partir de la création de l'Université de Madagascar au début des années 1960. (résumé de la revue)
Cinquante-trois Etats indépendants, plus de mille langues toujours en usage : le continent africain surprend par sa complexité. L'Atlas des peuples d'Afrique, comme les autres ouvrages de la collection, clarifie les questions en associant un texte alerte et concis à 75 cartes originales en couleur. Il évoque des populations aussi diverses que les Kabyles, les Ouolof, les Yoruba, les Dinka, les Xhosa... en les situant dans l'actualité des pays contemporains (Algérie, Sénégal, Nigéria, Soudan, Afrique du Sud...), mais aussi dans une histoire bien antérieure à l'époque coloniale, trop souvent méconnue. En témoignent la ville bimillénaire d'Aksoum, à l'origine de l'Etat éthiopien, l'immense empire du Mali, né dans la savane au XIIIe siècle, les royaumes des Grands Lacs ou encore le fabuleux Monomotapa... Le passé de l'Afrique éclaire son présent, qu'il s'agisse des migrations des Bantous, de la diffusion de langues telles que l'arabe ou le swahili, de la progression de l'islam au sud du Sahara ou des multiples conséquences de la colonisation. Autant de clés pour mieux connaître et comprendre ce continent (présentation de l'éditeur)
A partir de l'exemple d'une communauté marchande musulmane originaire du Gujarat, un Etat de l'Inde, ayant migré entre autres pays à Madagascar, l'auteur questionne la notion de "transnationalité" et met en évidence certaines ambiguïtés qu'elle recèle et se demande, d'une part, dans quelle mesure l'histoire des Gujarati de Madagascar illustre la rupture historique de l'avènement récent de la mondialisation et, d'autre part, s'ils parviennent à se faire reconnaître et à agir en tant que nationaux ou binationaux. Pour ce faire, il étudie tour à tour les relations historiques avec les Malgaches et les Français, la région d'origine, la politique du centre religieux concernant la transnationalité, l'imposition de l'orthodoxie et le rejet de certains aspects de la francité des Bohra.
Retour sur la colonisation qui associe deux projets : présenter un portrait des colonisateurs européens et abandonner aux colonisés le soin d'établir en partie ce portrait.
Les Malgaches, sont 50 000 venus essentiellement des Hauts-Plateaux qui vivent en France, forment ce que l'on a pu appeler une migration silencieuse. A travers l'histoire des relations franco-malgaches l'auteur tentera de faire apparaître le degré d'assimilation et la nature spécifique de l'émigration malgache en France. Du fait de la colonisation, les relations malgaches à la France se sont établies sur un shéma d'attirance-répulsion. Les Mérinas, élite, cultivée, sont fascinés par la culture française, mais anciens dominants de l'île, ils supportent mal la situation de soumission que leur impose la colonisation. Critique de l'ancienne puissance et participation à des mouvements nationalistes cohabitent avec le choix de la France pour faire des études et comme terre de repli. Les raisons qui poussent les malgaches vers la France tiennent essentiellement à leur tradition culturelle qui exige des études poussées et au domaine social et économique. L'arrivée en France débute presque toujours par une déception, une crise identitaire dues au choc entre la France "héritée" et "rêvée" et la réalité. Mais une fois passé le choc de la découverte de leur position d'étrangers, les Malgaches reprennent leur mouvement vers la société d'accueil afin de reprendre leur ascension personnelle et de mieux bénéficier de la culture environnante.
Les représentations de l'humanité divisée en "races" sont au fondement du système colonial. L'auteur analyse ici comment les autorités coloniales françaises se sont appuyées sur les présupposés idéologiques inhérents à ces perceptions pour instaurer une "politique des races" lors de la colonisation de Madagascar.
Enquête auprès d'immigrés protestants originaires de Madagascar et venus en France (Gironde, Bordeaux) comme étudiants ou pour fuir les persécutions : ils oscillent entre la recherche d'une identité de métis et le souci de leur «invisibilité».
Etude sur les Français musulmans d'origine indienne vivant en France métropolitaine, dans l'Ile de la Réunion et certains dans les anciens établissements de l'Inde et à Madagascar. Leur diversité et leur caractère spécifique sur le plan de la langue, de la religion posent la question des relations qu'ils entretiennent entre eux, avec les autres Musulmans et envers et les Français de souche.
Historique des migrations des Comoriens depuis le milieu du 19ème siècle. L'impact de la colonisation française, le flux migratoire en relation avec la situation des pays d'accueil. Les régions de départ : deux des quatre îles formant les Comores, Grande Comore et Anjouan. Les pôles d'attraction pour les migrants : l'Afrique (côte-Est) et Tanzanie (Zanzibar), Madagascar entre 1850-1972, ensuite la France à partir de 1965-1970, les raisons de ces choix. Les migrations des Comoriens vers la France. Présentation géographique et historique du pays d'origine, les Comores. La démographie, la structure économique, les infrastructures, la structure sociale et le poids de l'islam : des conditions propices à l'émigration. La spécificité de la communauté de Comoriens en France (Marseille) est étudiée dans ses divers aspects. Le réseau social facilitant l'arrivée et l'installation, les clandestins, le regroupement familial, la localisation résidentielle, le logement, les conditions de travail, les loisirs (associations et vie associative), la participation politique, les relations avec le pays d'origine et le retour, le mode de vie et de consommation. Les Comores, Territoire d'Outre-Mer français indépendant depuis 1975, sauf Mayotte : politique migratoire et attitudes des gouvernements comoriens à l'égard des immigrés, objet de spéculation dans les échanges Nord-Sud. Le statut juridique des Comoriens en France, multiple et ambigu : les comoriens résidents étrangers et les comoriens de nationalité française regroupant les Maoris et quelques ressortissants des autres îles.
Etudes des Français vivant à Madagascar (Tamatave, actuellement Toamassia) dans les années 1880-1890 : communauté française d'origine métropolitaine; communauté française réunionnaise; autres groupes d'étrangers relevant des autorités françaises.
Cette étude des déplacements des Comoriens vers Madagascar présente les premiers mouvements migratoires du 19e siècle, puis leur développement sous l'administration française, enfin les premiers reflux avec l'autonomie de l'île en 1960 et les conséquences du repli massif en 1976.
Commentaire couvrant le droit de la nationalité de plus de 50 pays du globe répartis dans tous les continents : Europe, Afrique, Amérique, Asie, Océanie. Les commentaires pays par pays se caractérisent par l'uniformité de sa présentation. Chaque législation est exposée selon un schéma similaire comprenant l'examen des points suivants : bibliographie; sources formelles (évolution et source du droit positif actuel; acquisition de la nationalité, perte de la nationalité et recouvrement; régimes administratif et judiciaire; droit international privé.